Skip to main content
La simplicité est devenue au fil du temps un des piliers du succès d’un produit ou d’un service innovant ou non. Cette simplicité (réduction de la complexité) est souvent confondue avec le minimalisme (réduction d’éléments). Le « less is more » est la tendance de fond mais comment y parvenir sans mélanger ces deux termes ?

Tendance, véritable mouvement voire même style de vie, les marques sont de plus en plus à l’écoute de leurs consommateurs : moins d’emballages, designs épurés et fonctionnels, interactions en ligne intuitives et simplifiées…

« Tout devrait être rendu aussi simple que possible, mais pas plus simple » – Albert Einstein.

Nous sommes tous à la recherche à un certain moment donné de simplicité et la frontière entre l’hyper-simplification et le style minimaliste est plus fine qu’on ne le pense.

Simplicité d’usage : intuitif et facile

Prenons l’exemple d’une interface de site internet (cela tombe bien nous en réalisons). Vouloir donner plus de clarté à une interface et donner des priorités aux informations présentes est un bon départ et reflète une certaine simplicité d’usage attendue. Pour arriver à ce but on peut malgré tout rapidement tomber dans le simple minimalisme visuel en réduisant le nombre d’éléments à l’écran, en jouant sur les couleurs, les espaces ou la typographie…

Dès lors la simplicité d’usage se caractérise par un choix réel de conception lorsque l’on évoque l’élaboration d’une interface ou même la conception d’un produit ou d’un service : rendre le fonctionnel simple, agréable à regarder et à utiliser. Un vrai challenge !

En cela le rendu final (ou ce fameux « design » dont beaucoup peuvent faire l’amalgame) sera façonné selon les choix de conception et les possibilités techniques intervenant dans sa réalisation (là ou pour nous se situe l’innovation). L’aspect purement « design » ou esthétique pourra alors être abordé dès lors qu’il répond aux demandes ergonomiques initiales.

Du minimalisme pas simpliste

Pour illustrer le minimalisme dans la conception d’une interface, les icônes sans description peuvent bien illustrer le propos. Elles peuvent selon le contexte d’usage devenir déconcertantes par les utilisateurs et fausser la compréhension d’une fonctionnalité. Un exemple classique de minimalisme visuel : le menu hamburger

Menu hamburger : navigation minimaliste ?

L’origine du « Hamburger Menu »

Cet élément d’interaction utilisé depuis quelques années au sein des interfaces web ou mobile donne généralement accès à des éléments de navigation ou d’informations contextuelles. Désormais bien assimilé par les utilisateurs, le choix d’un tel élément d’interaction doit avoir du sens et être réfléchit en amont avec tous ses avantages (libère de l’espace sur mobile, intuitif à l’utilisation) et ses inconvénients (informations non-accessibles directement, faible taux d’interaction) pour l’utilisateur final.

Pour illustrer le sujet nous vous proposons la réflexion que nous avons pu avoir lors de la conception de notre site internet et de l’usage de cet élément :

Ce type d’interaction est présent sur notre site internet à la fois sur ordinateur et sur mobile. Il a été choisit pour plusieurs raisons :

  1. Premier choix de conception : donner un accès direct au sein même des sections de la page d’accueil à l’ensemble des pages principales : le visiteur découvre ainsi nos activités de façon plus ludique en scrollant le site. L’icône  restant présente en haut de page lors du scroll, l’utilisateur se familiarise ainsi avec cet élément et le retrouvera sur l’ensemble des pages du site.
  2. Mettre en avant l’identité, les valeurs et les coordonnées de l’agence : Le Studio A – Agence créative en marketing et communication digitale – notre localisation en Bretagne et une façon de nous joindre, le téléphone.
  3. Laisser place nette à un visuel en pleine hauteur et donner une interaction la plus faible possible à l’utilisateur pour qu’il se concentre sur la boucle vidéo en arrière-plan. Si vous regardez bien, cette vidéo illustre nos différents savoir-faire !

Vous percevez mieux maintenant comment la quête de simplicité peut se faire en jouant avec le minimalisme tout en réfléchissant à l’aspect fonctionnel ?

Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres. L’ensemble des sites ou des interfaces que nous réalisons sont pensés de cette manière : des interactions simples pour des fonctionnalités parfois complexes, jamais figées dans le temps.

Le minimalisme : réservé uniquement aux arts ?

On ne va pas vous faire un cours d’histoire de l’Art sur le minimalisme, nous vous laisserons interroger Google pour plus de détails. Précisons tout de même l’origine de l’art minimaliste : ce courant artistique est apparu aux débuts des années 60 aux États-Unis et influence encore les designers actuels.

Robinet AXOR par Phillipe STARCK

Formes épurées, géométriques, dépouillées ou basiques, les artistes minimalistes sont dans la sobriété extrême et l’économie des moyens, en ne négligeant pas l’aspect fonctionnel au détriment seul de l’esthétisme. C’est avec cette notion d’économie des moyens et l’attrait du fonctionnel que nous pouvons trouver une certaine ressemblance avec la pratique de l’UX design. 

Du point de vue design numérique (cf. le web design) nous avons pu voir il y a quelques années une tendance graphique issue de ce courant artistique avec la mode du « flat design ». Rendant hommage ou s’inspirant du mouvement de l’École Bauhaus, ne perdons pas de vue que malgré toutes les tendances et les modes qui peuvent passer (un secret que nous vous dévoilons au passage : les agences de communication surfent toutes sur ces tendances lorsqu’elles confectionnent une identité visuelle), le design et l’esthétisme visuel à eux seuls ne suffisent plus dans un contexte de communication. La démarche « content first », la cohérence et le « fonctionnel efficace » doivent évidemment faire partie de l’équation.

Au-delà de l’aspect purement artistique et visuel que le minimalisme peut comprendre (nous n’oublions l’exemple des intérieurs scandinaves douillets et épurés en terme de couleurs que l’on retrouve un peu partout maintenant), le minimalisme trouve également écho dans un style de vie se détachant du matérialisme. L’exemple du mouvement des « Tiny Houses » (ces petites maisonnettes en bois d’une surface comprise entre 5 et 40m2) illustre bien un style de vie prônant la réduction de notre impact sur l’environnement.

En conclusion de cet article et pour élargir la réflexion sur le sujet, ce mouvement minimaliste d’un point de vue sociétale vient faire face à celui du matérialisme et de la sur-consommation ambiante. N’est-il pas finalement un moyen concret pour responsabiliser progressivement l’individu face aux enjeux majeurs des années à venir ?